Le cercueil est l’enveloppe, généralement en bois, dans laquelle est placé le défunt

Il doit obligatoirement comporter :

  • 4 poignées pour le portage,
  • Une cuvette biodégradable qui tapisse le bas de la caisse du cercueil et assure son étanchéité,
  • Une plaque portant les nom et prénom du défunt, ses années de naissance et de décès.

La réglementation impose qu’un cercueil soit fabriqué dans du bois d’une épaisseur de 22 mm ou de 18 mm si la durée du transport du corps est inférieure à 2 heures (4 heures si le corps a reçu des soins de conservation) ou en cas de crémation.
Les autres ornements du cercueil sont facultatifs, à la discrétion de la famille du défunt :

  •     Capiton,
  •     Poignées supplémentaires,
  •     Cache vis,
  •     Emblèmes religieux ou civils : croix, croissant, étoile, rose…

Le capiton

A l’époque où le cercueil était fabriqué par le menuisier local, il était garni de copeaux de bois pour assurer l’étanchéité et capitonné pour cacher les copeaux et le bois grossièrement raboté. En attendant la livraison du cercueil, la famille exposait et veillait le défunt sur son lit. Le capiton n’est pas obligatoire, mais il est toujours d’usage de capitonner l’intérieur du cercueil car la quasi-totalité des défunts sont aujourd’hui présentés dans leur cercueil.

Un capiton se compose :

  •     D’un matelas,
  •     D’un tour de cercueil qui recouvre les côtés intérieurs et la caisse du cercueil,
  •     D’un oreiller,
  •     D’une couverture.

L’intérieur du couvercle est parfois aussi habillé d’un « ciel », assorti au tour de cercueil. Pour des raisons principalement écologiques, les familles ont tendance à privilégier les matériaux naturels (coton, lin, soie), au détriment des fibres synthétiques.

Dans les civilisations primitives, dans les régions où la forêt est abondante, le corps du défunt était déposé dans un tronc d’arbre évidé. 

Les romains utilisaient un sarcophage (de « sarko » : la chair et « phagein » : manger), un coffre en pierre (souvent du marbre) conçu pour « manger la chair », c’est-à-dire faire disparaître le corps par décomposition avant que les ossements ne soient déposés dans des reliquaires.

Avec les Francs, le sarcophage devient en plâtre moulé, mais reste encombrant et très lourd. Les sarcophages étaient donc disposés le long des routes ou dans des nécropoles où l’on amenait les corps des défunts. Ce transport jusqu’au sarcophage était réalisé sur une civière (bera), suivie par un cortège de pleureuses et de porte-chandelles ayant pour rôle d’éloigner les esprits par des jets de pierre.

Comme l’illustre la scène de l’enterrement de Mozart dans Amadeus, la plupart des morts furent longtemps enterrés dans des fosses communes. Transporté au cimetière sur une simple charrette, le corps, recouvert d’un drap grossier (la sarpillière), était descendu dans la fosse au moyen d’un toboggan. Mais les démonstrations excessives d’émotion pendant le transport indisposaient les prêtres qui les considéraient contraires à l’expression de la foi. Ayant noté que le fait de cacher le corps à la vue permettait d’apaiser l’émotion, ils recommandèrent l’utilisation d’un catafalque portatif (la « bière »), solide mais léger, pour transporter le corps et se substituer au sarcophage. 

Ainsi naquit le cercueil. Du moins pour les riches car, pour les pauvres, la bière ne servait qu’au transport, l’inhumation se faisant toujours en pleine terre dans la fosse commune. L’évolution du cercueil est liée à celle de son indispensable accessoire, le clou, qui permet l’assemblage des planches. Le cercueil se développe donc avec l’essor du clou, à partir du Moyen Âge, mais il reste un luxe qui conduit la plupart des défunts à être inhumés sans cercueil.

Longtemps les tombes individuelles sont aussi restées un luxe, donc rares. Le cercueil qui n’avait d’utilité que pour les inhumations dans les tombes individuelles n’était donc pas fréquemment utilisé. Il devient d’usage courant au 19e siècle, sous l’influence de Napoléon 1er puis de Napoléon III qui invitent à généraliser les tombes individuelles pour les inhumations.

Combien coûte un cercueil ?

Les modèles de cercueils

La forme du cercueil peut être très variable d’un pays à l’autre ou en fonction de la religion du défunt. En France, les multiples formes régionales ont aujourd’hui disparu en faveur de quatre modèles de cercueils principaux :

  •     Le modèle « lyonnais » (aussi appelé « lorrain ») ou trapézoïdal,
  •     Le modèle « parisien »,
  •     Les modèles « tombeau » et « demi-tombeau »,
  •     Le modèle « coffre » pour les cercueils de grand luxe.

Les modèles de base peuvent ensuite être enrichis grâce à un travail sur le bois ou à des ajouts décoratifs, comme de la pyrogravure ou des baguettes. Il est aussi possible de faire varier la silhouette du cercueil en modifiant la forme du couvercle. Tous ces modèles peuvent être utilisés pour différentes confessions.

Compte tenu de la variété des modèles, des essences de bois et des types de finitions proposées par les fabricants, la gamme des cercueils en bois est très large, du plus simple au plus luxueux. Il existe donc un cercueil en bois pour tous les budgets. Si la famille du défunt recherche une solution économique, le bois est incontestablement le matériau le plus accessible.

Le prix du cercueil sera fonction :

  •     Du type de cérémonie : pour une inhumation, on choisit généralement un cercueil résistant au temps et à l’humidité, ce qui ne sera pas le cas pour une crémation,
  •     Du modèle de cercueil choisi et de sa finition,
  •     De l’essence de bois utilisée pour sa fabrication, de la moins coûteuse comme le peuplier, le pin ou bois plaqué, à la plus luxueuse comme l’acajou,
  •     Des ornements sélectionnés : capiton et accessoires (poignées, croix…).

C’est toujours la famille du défunt qui décide du choix du cercueil et donc du prix qu’elle lui consacrera, aidée par le conseiller funéraire. Ce ne sont pas les fabricants qui fixent le prix du cercueil facturé aux familles mais les entreprises de pompes funèbres habilitées à organiser les funérailles. Le cercueil est une composante des frais d’obsèques au même titre que les autres frais et services (chambre funéraire, soins du corps, transport, cérémonie…). Il est toujours possible d’adapter le prix du cercueil en bois au type de cérémonie souhaité par la famille.

Un peu d’histoire